Dans l'underground électronique, il
est difficile de trouver plus radical et sauvage que les soirées
Purée de DJ Spermo. Ancien jihadiste, celui que les autorités
continuent d'appeler Jean-Michel Poutou a retenu de son passage dans
les containers étatsuniens de Guantanamo Bay que la hard-core
techno, c'est tout à fond, au moins pour 37 heures d'affilée et de
préférence avec beaucoup de stroboscopes. Teufeur de l'extrême
(sauf en période de Ramadan), Spermo balance une sauce martiale,
véhémente et acide pour un public essentiellement constitué de
chiens rongés par les puces et de canettes de bières vides. Les
soirées Purée fonctionnent en effet sur le mode de l'after-party
d'after-party et investissent les lieux de raves, frees et autres teknivals quand les
organisateurs officiels finissent de ranger le matériel, pour le
plus grand bonheur des rares zombies en parka encore présents et
autres semi-comateux abrutis contre une arbre. Outre Spermo, le
line-up voit souvent se côtoyer d'autres figures montantes de la
scène free : Tarentulax, Laboulatoto et DJ U-Rêtre. Des noms
qui ne disent rien aux néophytes, sauf s'ils travaillent dans la
police, mais sont synonymes aux oreilles averties de son d'exception.
Comme dit le slogan : « Spermo fait de la Purée mousse de
pine ». Plus qu'un programme, un mode de vie.
En fin de la plupart des free parties, raves et teknivals européens, excepté en période de Ramadan + chaque année sur le camping du festival de Dour en mode acoustique (djembé)
En fin de la plupart des free parties, raves et teknivals européens, excepté en période de Ramadan + chaque année sur le camping du festival de Dour en mode acoustique (djembé)